A l’époque de Jean-Martin Moyë, personne ne songeait à apprendre aux fillettes les connaissances profanes élémentaires, pas plus que les vérités essentielles de la religion.
Pour Jean-Martin, il fallait à tout prix, former des sœurs qui accepteraient d’aller, seules, évangéliser les campagnes perdues, faire l’école et apprendre le catéchisme.
Elles seraient abandonnées à la providence, sans toit assuré ; à la merci, pour leur subsistance, de la charité chrétienne des habitants.
Marguerite Lecomte considérée comme la première sœur de la Providence, fut envoyée en 1762 à Béfey (Moselle - France). Elle y resta 53 ans, jamais elle ne quitta son poste, pas même aux heures les plus noires de la Révolution française.
Marguerite Lecomte termina sa vie à Portieux – ses ossements son scellés dans le mur de notre chapelle. Ses luttes, son indigence et son labeur ne l’empêchèrent pas de vivre jusqu’à 98 ans.