- Fondation du Noviciat à Flavigny (Côte-d’Or) en 1824
Les Sœurs de la Providence de Portieux sont appelées, par Monseigneur de Boisville, Evêque de Dijon pour fonder une maison de Noviciat à Flavigny en 1824. Elles ont l’appui de Monsieur Dard, Directeur du Séminaire de Flavigny.
Sœur Adélaïde Leclerc est envoyée de Portieux et arrive le 30 janvier 1824 à Flavigny (Côte d’Or). Très vite sept aspirantes vont se présenter et seront suivies par Sœur Adélaïde.
Dans le même temps, les Sœurs du Père Moyë avaient ouvert un noviciat à Painblanc sous la direction de Monsieur Mene, curé de Flagey puis de Painblanc, qui change quelque peu le règlement et le costume des sœurs de Portieux.
C’est le début de difficultés dans les relations des communautés de Flavigny et Painblanc qui vont durer plusieurs années.
- En 1828, Sœur Adélaïde a été élue Supérieure générale des Sœurs de Portieux.
L’Evêque de Dijon réagit de suite et tient à garder la Sœur pour Flavigny et s’oppose donc au déplacement de Sœur Adélaïde. Le Père Fëys, cède et une nouvelle élection choisit Thérèse Mourey, comme Supérieure générale. Le 30 mai 1828.
« La culture du soin »
Monseigneur Jean-Paul Mathieu - Portieux
C'est donc la fête de la Vierge Marie Mère de Dieu. Cette fête depuis Paul VI est devenue journée mondiale de la paix. Depuis lors, les papes nous encouragent à développer les fruits de la paix, toujours si indispensables encore de nos jours. Cette année c'est une expression dictée par l’actualité sanitaire, que le pape François met en lumière : « la culture du soin ». « Pas de paix sans une véritable culture du soin ».
Comment ne pas penser aux soins d’une jeune maman à son bébé, à Marie, si dépourvue de tous moyens, lors de la naissance dans une crèche. Et à tant de mamans démunies, à travers le monde ?
Comment ne pas souligner comment chez nous le soin est pris en charge par la sécurité sociale et diverses mutuelles, ce qui coûte cher.
Mais on pense bien sûr aux soignants, et aux soins rendus si nécessaires par ce terrible virus qui touche la planète : Soyons reconnaissants envers les femmes et les hommes qui s'y consacrent ordinairement, qui se sont donnés, avec pas mal de victimes parmi eux, dans cette maladie grave !
Enfin je pense à cette « culture du soin » que nous devons développer dans l'attention aux autres, à tous les échelons. Et c’est d’ailleurs ce qui se passe dans une Congrégation attentive à ses malades.
Et bien sûr, attentive à ses aînés, particulièrement en Europe où la moyenne d’âge nous expose davantage aux problèmes de santé. Prendre soin, oui, tout en laissant à chacun/e la capacité de s’assumer.
C'est ce qui se passe dans la vie de nos communautés. Quotidiennement.
Selon le Pape, la culture du soin est donc vraiment un moyen de travailler à la paix, cette paix toujours si indispensable dans notre monde où demeurent tant de rivalités, de conflits, de guerres avec tous leurs cortèges de misères.
La culture du soin n’est-elle pas la mise en œuvre de la charité, ce qui nous fait devenir fils ou filles de Dieu comme le rappelle la lettre aux Galates, et ce qui nous fait mûrir et grandir dans la fraternité, selon cette attention fraternelle à mettre en œuvre dans la « culture du soin »,
Que la mère de Dieu nous aide à vivre cette attention mutuelle, au jour le jour, et tout au long de l’année qui commence… Bonne année !
Ma Mère est partie loin,
Je rentre dans le bureau. Le petit pot de fleurs violettes près du cadre de la fenêtre est encore frais. Dans cette salle, Il n'y avait pas de vent mais les pétales flottent comme pour dire quelque chose.
J'adore la Fleur de Saint-Paulia, toujours silencieuse. Elle ne nécessite pas beaucoup de soins, un peu de lumière près du cadre de la fenêtre lui suffit ; son humidité est douce comme la rosée du matin.
Elle n’aime pas le bruit, elle pousse, juste pour qu’on puisse jouir de sa couleur mauve sur les douces feuilles vertes mais pleines de sève.
Fleur est avec moi tous les jours, à côté du bureau.
Elle pourrait fleurir quelques fois dans l'année, et ce qui me plait c’est qu’elle dure longtemps.
En ce moment vide, regardant ces fleurs violettes, je pense à ma Maman qui, durant toute sa vie brille d’une fidélité totale. Son amour silencieux et discret ressemble à cette couleur violette.
À cette heure, je voudrais, au nom de notre Maman, Maria Madalena, qui est décédée, et tous les membres de la famille, à vous, révérends Père Évêque, Prêtres, Supérieures et Sœurs de la Providence de Portieux, Amis, Bienfaiteurs, Proches, vous partager ces grappes violettes, Fleurs de la reconnaissance, de l’affection la plus sincère et la plus profonde du fond du cœur.
Que Dieu bénisse chacun de nous et tous ceux qui nous ont précédés dans la gloire de Dieu. Qu’ils jouissent du bonheur du Ciel.
Paris, le 27 juin 2020
Au nom de la famille,
Sœur Marie-Raymonde Nguyen Thi Thanh Tin
Le Directoire est pour nous le Testament spirituel de Jean-Martin Moyë. Nous devons cet héritage spirituel à nos premières sœurs qui ont su recueillir et conserver précieusement les écrits de notre Fondateur et nous les transmettre.
Le Directoire a été édité en 1858, puis en 1874. Mère Thérèse Mourey, la quatrième Supérieure Générale (de 1828 à 1871) souhaitait avoir, en plus d’une Vie du Père et des Constitutions, un recueil de textes à l’usage des Sœurs. Une longue tradition orale précéda la compilation et l’édition des textes qui renferment l’intuition du Père Moyë à propos des Sœurs de la Providence.
Ce volume comprend quatre parties :
1. «Le projet des écoles de Filles dites de la Providence pour la campagne et Règles et Instructions pour la conduite des Sœurs. Le Père Moyë énumère les «qualités nécessaires aux jeunes filles qui se destinent à devenir maîtresses d’école».
2. La seconde partie est la correspondance que Jean-Martin adresse à ses sœurs, dès son départ de Paris et depuis la Chine, soit 13 lettres.
3. La troisième partie consiste en des «Avis, Exhortations et Règlement concernant l’administration extérieure. A ces avis s’ajoutent la «Décision de la propagande concernant les Vierges chinoises directrices des écoles du Su-tchuen.
4. La quatrième partie c’est «l’Histoire des pauvres Sœurs de la Providence».
Le Père Moyë y retrace, en 1785, les débuts de l’œuvre englobant les écoles de Chine et redit l’esprit de son institution. Un Appendice renferme une «Méthode pour entendre la messe et pour assister aux Vêpres» tirée d’un recueil de diverses pratiques de piété édité avant son départ de Chine, de même que les «Prières pour la communion» écrites par lui en chinois.